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L’horreur queer trouve sa reine dans « All About Evil »

Nicolas

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L'horreur queer trouve sa reine dans "All About Evil"

Le film culte perdu de 2010 avec Natasha Lyonne trouve enfin une maison.

L’horreur queer a un moment. Eh bien, techniquement, l’horreur queer connaît son heure depuis 150 ans. L’urtext vampire lesbien Carmilla est antérieur à Dracula d’un quart de siècle, après tout. Mais cette version clin d’œil nudge-nudge de l’homosexualité à laquelle nous sommes devenus si habitués – pensez à ces regards persistants entre Brad Pitt et Antonio Banderas sous l’eye-liner dans Entretien avec un vampire – a été poussé dans les escaliers Showgirls style par une version plus bruyante, effrontée et queerer, toute harnachée et prête à prendre sa place.

Dans quelques semaines, les docu-séries en quatre parties de Shudder Queer for Fear s’attaquera de front à cette longue histoire épineuse. Mais d’abord, ce week-end même voit la sortie de deux films d’horreur explicitement queer. Hitting Peacock est le slasher du camp de conversion They / Them, tandis que Bodies Bodies Bodies d’A24 nous plonge dans l’habitat dangereux de tout ce qui se passe du Zoomer dopé alors qu’il fonce droit (mais pas directement) dans un théâtre près de chez vous. Tout va bien et plein de dandys, mais il y a une autre fille en ville qui vaut le détour. Son nom est Tout sur le mal.

Bien sûr, elle est peut-être un peu plus âgée et ses cheveux peuvent être emmêlés de toutes sortes de substances douteuses. Elle a du kilométrage sur elle. Elle a vu de la merde. Perdue dans le remaniement théâtral de la crise financière et diffusée sur une quinzaine de DVD avant de disparaître de la surface de la terre, elle est devenue un fantôme en un temps record. Mais tout cela est derrière nous maintenant, car All About Evil est finalement sorti de la tombe après une décennie d’obscurité pour revendiquer sa place légitime sur le trône de l’horreur queer. La comédie-slasher horriblement hilarante (hilarante et horrible?) De 2010 met en vedette Natasha Lyonne et a été réalisé par Joshua Grannell (alias, la légendaire drag queen et hôte d’horreur Peaches Christ). Mais l’âge ne fait qu’ajouter de l’éclat à son diadème, si vous voulez mon avis.

Tout sur le mal était censé obtenir une sortie en salles, en streaming et physique en 2020 pour son 10e anniversaire avant, vous savez, 2020. Maintenant, ce film bizarre reçoit enfin le traitement de luxe qu’une reine de cette importation et de cette portée mérite. Severin a lancé une sortie Blu-ray fantaisiste. Peaches Christ elle-même a voyagé d’un océan à l’autre pour présenter le film dans des festivals. Plus important encore, cette comédie coupante a finalement fait ses débuts en streaming sur Shudder pendant le mois de la fierté. Et là, il se trouve aujourd’hui, vous invitant à venir bouche bée devant son histoire sordide et spectaculaire d’un nerd du cinéma poussé trop loin. Bien trop loin ! Nous rapportons.

Dans All About Evil, Lyonne (toujours le premier jeu) joue Deborah (prononcez De-BORE-ahh), une petite chose timide, qui se cache derrière un soda extra large tout en travaillant au comptoir du cinéma délabré de son père à San Francisco. District de mission. Profondément liée par leur amour commun des films d’horreur, Deborah prend durement la mort subite de son père. Si fort qu’elle commence à massacrer tout le monde en vue, à commencer par sa propre mère ricanante.

Ce n’est pas seulement un meurtre à l’ancienne, cependant. Avec ses crimes, Deborah crée de l’art, mettant en scène chaque mort à la manière de Bucket-of-Blood. Seulement au lieu de les enfermer dans du plâtre comme l’a fait le film de Roger Corman, elle transforme chaque homicide en un court métrage horrible, qu’elle projette avant le long métrage principal de la nuit. Imaginez ces vidéos « n’osez pas utiliser votre téléphone portable » qu’ils diffusent à l’Alamo Drafthouse, mais avec des seins coupés dans de minuscules petites guillotines.

Ayant autant de dette envers John Waters qu’envers Roger Corman (sans parler de la reine de l’exploitation Doris Wishman, qui a façonné le personnage de Deborah), Grannell peuple son film d’une sainte trinité de personnages cultes. Aux côtés de Lyonne (une déesse culte dès le départ grâce à son rôle légendaire d' »Opale » dans Pee-wee’s Playhouse), nous avons la royauté Dreamlander Mink Stole jouant l’amie bibliothécaire de Lyonne. Cassandra Peterson – oui, Elvira ! – apparaît dans l’un de ses rares rôles non-Elvira, jouant la mère de l’intérêt amoureux de Lyonne, Steven (Thomas Dekker), un autre nerd du cinéma qui est néanmoins l’homme hétéro (clin d’œil) de tous les plus grands que -vie des personnages qui l’entourent.

Déposez tous ces jambons dans un théâtre délabré rempli de perruques, de toiles d’araignées et d’objets pointus, puis secouez soigneusement. Ce que Grannell propose est vraiment unique en son genre – une ode de film culte aux films cultes qui porte son grand cœur gay (et le sang de plusieurs autres cœurs de toutes les orientations sous l’arc-en-ciel) fort et fier sur son grand gay manche.

Étonnamment, Lyonne va en fait un peu moins gros que vous ne le pensez. Mais ce choix donne au centre en spirale du film un véritable pathos. Ainsi, il y a une douceur qui colle à All About Evil, comme tant de pop-corn éparpillés sur le sol du théâtre. Alors que les drag queens courent dans les allées pour sauver la situation dans le dernier acte bourré de chaos du film, il est presque impossible de ne pas voir All About Evil comme le traité passionnément maladroit (maladroitement passionné?) Pour l’inclusion queer dans l’espace du film d’horreur que son fabricants prévus. Un espace qui semble enfin s’ouvrir vraiment.

Tout sur le mal est maintenant en streaming sur Shudder.

Nicolas est journaliste depuis 2014, mais avant tout passionné des jeux vidéo depuis sa naissance, et des nouvelles technologies depuis son adolescence.

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