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Le télescope Webb dévoile les secrets d’une célèbre supernova

Pierre

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Le télescope Webb dévoile les secrets d'une célèbre supernova

C’est plus qu’une jolie image.

Ce chef-d’œuvre céleste a été comparé aux couleurs électriques d’une méduse, à la gueule béante d’une anguille et même à l’Œil de Sauron de JRR Tolkien.

Les télescopes à rayons X Hubble, Spitzer et Chandra de la NASA ont tous déjà observé cette célèbre supernova – alias SN 1987A –, mais ce n’est que lorsque les astronomes ont pointé vers elle le télescope spatial James Webb qu’ils ont pu la voir en haute définition. Mais ce n’est pas seulement une jolie image : le principal télescope infrarouge, une collaboration de la NASA et des agences spatiales européenne et canadienne, a révélé de nouveaux détails mystérieux dans les restes de l’étoile explosée.

La lumière infrarouge étant invisible à l’œil humain, les chercheurs ont traduit les données en longueurs d’onde de lumière visible, un peu comme si on jouait une mélodie dans une octave inférieure. Ce qu’ils ont trouvé était une paire de petits éléments particuliers en forme de croissant, entourant quelque chose qui ressemble à un trou de serrure s’ouvrant au centre d’un nuage de gaz.

Mais, que sont-ils exactement? Même les experts se demandent si « l’œil » de Webb ne leur joue pas des tours.

« Leur luminosité peut être une indication de l’éclaircissement des membres, un phénomène optique résultant de la visualisation du matériau en expansion en trois dimensions », selon la NASA. « En d’autres termes, notre angle de vue donne l’impression qu’il y a plus de matière dans ces deux croissants qu’il n’y en a en réalité. »

Résoudre ce mystère pourrait aider les scientifiques à mieux comprendre comment les cadavres stellaires évoluent au fil du temps.

Les étoiles sur le point de mourir et les supernovas comme SN 1987A sont des usines à éléments, disent les astrophysiciens : elles fabriquent du carbone, par exemple, le même produit chimique sur lequel reposent les humains et une grande partie de la vie sur Terre. Ensuite, ils propagent des métaux comme le calcium présent dans les os et le fer dans le sang dans l’espace interstellaire. Cette dispersion donne naissance à de nouvelles générations d’étoiles et de planètes, mais les scientifiques admettent qu’ils ont beaucoup à apprendre sur les premières étapes du processus.

Dans la nouvelle image Webb, le trou de serrure au centre est rempli d’amas de gaz et de poussière provenant de l’explosion.

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« La poussière est si dense que même la lumière proche infrarouge détectée par Webb ne peut pas la pénétrer, formant ainsi un ‘trou’ sombre dans le trou de la serrure », selon la NASA.

Une ceinture brillante autour du milieu relie deux membres pâles d’anneaux extérieurs en forme de sablier. La ceinture est composée de matériaux tirés par l’étoile des dizaines de milliers d’années avant sa mort. Il est parsemé de points chauds apparus lorsque l’onde de choc de la supernova a frappé la ceinture. Désormais, des spots apparaissent en dehors de la bande, entourés d’émissions diffuses. Les scientifiques affirment que cette découverte constitue une étape importante dans la progression de la supernova.

Hubble observant la supernova SN 1987A

Les astronomes ont découvert SN 1987A, un objet cosmique intrigant et relativement proche, il y a près de 40 ans dans le Grand Nuage de Magellan, une petite galaxie satellite de la Voie Lactée. Depuis lors, les scientifiques l’ont étudié aux longueurs d’onde des rayons radio, gamma et X. Ils continuent de surveiller les conséquences car une grande partie reste une énigme.

Par exemple, les scientifiques pensent qu’il devrait rester un trou noir ou une étoile à neutrons suite à l’explosion. Pourtant, aucun télescope n’en a trouvé parmi les cendres.

Avec le temps et l’aide d’autres observatoires de télescopes, c’est peut-être un autre mystère que Webb va résoudre.

Pierre, plus connu sous son pseudonyme "Pierrot le Fou", est un rédacteur emblématique du site Indigo Buzz. Originaire d'une petite ville du sud-ouest du Gers, cet aventurier des temps modernes est né sous le signe de l'ombre en 1986 au sommet d'une tour esotérique. Élevé dans une famille de magiciens-discount, il a développé un goût prononcé pour l'excentricité et la magie des mots dès son plus jeune âge. Pierre a commencé sa carrière de rédacteur dans un fanzine local dédié aux films d'horreur des années 80, tout en poursuivant des études de communication à l'Université de Toulouse. Passionné par l'univers du web, il a rapidement pris conscience de l'impact du numérique et des réseaux sociaux sur notre société. C'est alors qu'il a décidé de troquer sa collection de cassettes VHS contre un ordinateur flambant neuf... enfin presque.

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