Le télescope Webb prend certaines de ses plus grandes images, et elles sont majestueuses
La vaste région de formation d’étoiles est bien plus qu’un simple régal pour les yeux.
L’ancienne culture maya faisait référence à la nébuleuse d’Orion comme au feu cosmique de la création.
Les scientifiques contemporains voient cet énorme nuage de gaz et de poussière dans l’espace d’une manière assez similaire. La vaste pépinière de bébés étoiles, au sud de la ceinture d’Orion, se trouve à environ 1 350 années-lumière, ce qui en fait la grande région de formation d’étoiles la plus proche de la Terre. En raison de sa proximité, c’est une cible privilégiée pour les astronomes souhaitant étudier la naissance d’objets stellaires.
Dans la nébuleuse, alias Messier 42, se trouvent des protoétoiles (précurseurs des étoiles), des naines brunes (étoiles en panne trop petites pour générer leur propre énergie nucléaire) et des planètes voyou (mondes qui errent dans l’espace sans être attachés à une étoile hôte).
Grâce au télescope spatial James Webb, les scientifiques peuvent désormais observer cet important site céleste avec une résolution inégalée. Le télescope, un partenariat de la NASA et des agences spatiales canadienne et européenne, révèle le cosmos dans l’infrarouge, une forme de lumière qui n’est pas visible à l’œil humain. Les données, traduites en couleurs que les gens peuvent voir, offrent une multitude de nouvelles perspectives.
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Les chercheurs ont publié de nouvelles vues grand angle de la nébuleuse d’Orion qui pourraient enrichir notre compréhension de l’évolution des étoiles. Deux images font partie des plus grandes mosaïques de Webb à ce jour. Les nouvelles données Webb ont découvert des centaines de mondes flottant librement dans la nébuleuse, et non des étoiles en orbite, dont les plus petites ont deux fois la masse de Saturne, selon l’ESA.
Un outil de l’Agence spatiale européenne connu sous le nom d’ESA Sky permet aux utilisateurs de zoomer et d’explorer les détails. Selon l’ESA, quelque 2 400 images individuelles ont été combinées pour obtenir une vue composite couleur complète à courte longueur d’onde, et 712 images individuelles ont été combinées pour obtenir une vue composite à longue longueur d’onde.
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Au centre de la nébuleuse se trouvent quatre étoiles massives connues collectivement sous le nom de Trapèze car elles sont disposées en forme de trapèze.
Les astronomes Webb observant la nébuleuse d’Orion ont récemment détecté une curieuse molécule de carbone dans un jeune système stellaire, connue sous le nom de d203-506. Les chimistes organiques affirment que la molécule, le cation méthyle, contribue à la formation de molécules à base de carbone plus complexes, agissant comme une gare où une molécule peut rester pendant un certain temps avant de se diriger vers l’une des nombreuses directions différentes pour réagir avec d’autres molécules.
La découverte a été publiée dans la revue Nature en juin.