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« Scavengers Reign » est la meilleure série de science-fiction de 2023

Pierre

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"Scavengers Reign" est la meilleure série de science-fiction de 2023

Venez vous perdre sur Vesta.

Dans une année où des franchises de science-fiction à la mode comme Star Wars et Marvel ont proposé des offres télévisées décevantes, Max Original Scavengers Reign se démarque non seulement comme une bouffée d’air frais, mais aussi comme un rappel de la puissance et du potentiel de la science-fiction originale.

Ici, pas de ruée vers les propriétés existantes, pas de frénésie d’œufs de Pâques destinés à apaiser la nostalgie des téléspectateurs. Au lieu de cela, les co-créateurs Joseph Bennett et Charles Huettner (travaillant à partir de leur court métrage Scavengers de 2016) élaborent une histoire serrée de survie et de troubles écologiques – une histoire aussi belle que brutale, et aussi susceptible d’évoquer la peur existentielle que la crainte.

De quoi parle Scavengers Reign ?

Scavengers Reign s’ouvre sur une nouvelle inquiétante : le cargo spatial Demeter a disparu lors d’un voyage maritime, et la société qui le supervise ne consacrera pas ses ressources au sauvetage des survivants. Où qu’ils soient, ils sont livrés à eux-mêmes.

Ce « partout » s’avère être la planète Vesta, un monde épargné par les humains mais certainement habité par d’innombrables créatures fascinantes. Scavengers Reign suit les quatre survivants humains de Demeter alors qu’ils tentent de naviguer dans ce monde de manières très différentes. Loner Azi (exprimé par Wunmi Mosaku) tente de construire et d’entretenir une ferme avec l’aide de son compagnon robot, Levi (exprimé par Alia Shawkat). Le pilote Sam et la botaniste Ursula (exprimés par Bob Stephenson et Sunita Mani) utilisent les nombreuses ressources de Vesta pour tenter de trouver un moyen de quitter la planète. Ensuite, il y a Kamen profondément troublé (exprimé par Ted Travelstead), qui se retrouve sous l’emprise d’une créature hypnotique ressemblant à un crapaud simplement connue sous le nom de Hollow.

Scavengers Reign nous invite sur une planète à la fois sublime et grotesque.

Une femme portant un masque à gaz recule avec son visage devant une terrifiante masse fongique.

Au fur et à mesure que ces trois scénarios se déroulent, Scavengers Reign savoure l’exploration de Vesta par ses protagonistes. Avec ses forêts extraterrestres, ses marécages et ses déserts, la planète ressemble à un méli-mélo de divers mondes de science-fiction. La jungle toxique de Nausicaä de la vallée du vent de Hayao Miyazaki vient à l’esprit, tout comme le travail de l’artiste Jean « Mœbius » Giraud, qui a créé des concepts artistiques pour tout, depuis Alien jusqu’à l’adaptation inachevée de Dune d’Alejandro Jodorowsky.

Scavengers Reign ne cherche pas à expliquer tous les aspects du fonctionnement interne de Vesta au public. Au contraire, il laisse cet environnement étranger nous envahir, nous baignant dans d’étranges champignons et des bousculades extraterrestres. La chaîne alimentaire de Vesta se déroule comme un documentaire sur la nature extraterrestre (sans la narration apaisante de David Attenborough), un témoignage de la façon dont Bennett et Huettner ont construit un nouvel écosystème à partir de zéro.

Malgré toute sa beauté, Vesta cache aussi son lot de frayeurs. Des parasites qui s’incrustent dans votre cœur aux cosses végétales dotées de capacités de clonage mortelles, cette planète est un refuge pour l’horreur corporelle classique de la science-fiction. L’animation de Scavengers Reign se réjouit autant du désordre sanglant et sanglant de ces moments horribles que des séquences plus paisibles.

Mais la véritable horreur ici est la manière dont l’intrusion humaine perturbe le fragile écosystème de Vesta. Avec des personnages comme Sam, Ursula et Azi, nous voyons les débuts de la façon dont une planète peut être privée de ses ressources destinées à l’usage humain. Cependant, c’est le partenariat de Kamen avec Hollow qui s’avère le plus effrayant ici. L’espèce de Hollow hypnotise généralement les petits herbivores qui cueilliront des fruits pour eux. En hypnotisant Kamen, Hollow a sans le savoir invité l’avidité et l’agressivité humaines dans l’équation. Au fur et à mesure que Kamen tue des proies de plus en plus grosses pour Hollow, il développe un plus grand appétit, ce qui aura des conséquences majeures. Pourtant, même si Hollow peut ressembler à un antagoniste extraterrestre, il n’est pas volontairement malveillant – il s’agit simplement d’un animal se comportant comme il le ferait toujours, modifié en raison de l’interférence humaine.

Scavengers Reign est profondément mélancolique, émouvant et existentiel.

Un homme recroquevillé dans l’espace.

À l’horreur de la situation difficile de Kamen et Hollow s’ajoute le fait que l’hypnose de Hollow oblige Kamen à revivre des souvenirs douloureux de son séjour sur Terre et sur Déméter. Nous avons un aperçu de ses tentatives catastrophiques pour sauver une relation mourante, animées par des scènes de désaccord domestique discret. Chaque fois que Hollow ramène Kamen sous son emprise – accompagné d’un motif d’orgue obsédant du compositeur Nicolas Snyder – j’avais mal au ventre, sachant que ces deux-là se détruisent de manière très différente.

Scavengers Reign propose également des questions moins effrayantes (mais non moins profondes) ailleurs. Avec Sam et Ursula, nous voyons deux approches très différentes de la survie planétaire. Tous deux sont déterminés à quitter Vesta, mais là où Sam est plus utilitaire dans la façon dont il utilise les ressources qui l’entourent, Ursula est plus en phase avec l’écologie de Vesta, et donc plus ouverte à admirer sa beauté. Cette ouverture mène à l’une des scènes les plus mémorables de Scavengers Reign, une séquence de pollinisation qui semble presque sacrée grâce à sa représentation rituelle et respectueuse.

Pendant ce temps, le duo de Levi et Azi offre une version revisitée d’une histoire classique de science-fiction : celle d’un robot qui gagne en sensibilité. Après avoir été exposé à une partie de la matière organique de Vesta, Levi commence à changer, devenant plus curieux et plus conscient de lui-même. Mais il n’y a aucun signe d’un robot se retournant contre l’humain ici. Au lieu de cela, la croissance personnelle de Levi devient un lieu pour Scavengers Reign pour explorer ce qui constitue la sensibilité et ce qui se passe lorsque la technologie humaine et les formes de vie extraterrestres se combinent.

Entre ses moments de réflexion tranquille et sa construction détaillée du monde, Scavengers Reign se consolide comme une œuvre époustouflante de science-fiction et comme un spectacle époustouflant, point final. C’est aussi étrange et complexe que les écosystèmes extraterrestres qu’il représente, et une fois que vous aurez fini de regarder les 12 épisodes, vous aurez l’impression qu’une partie de Vesta reste enfouie sous votre peau.

Tous les épisodes de la saison 1 de Scavengers Reign sont désormais diffusés sur Max.

Pierre, plus connu sous son pseudonyme "Pierrot le Fou", est un rédacteur emblématique du site Indigo Buzz. Originaire d'une petite ville du sud-ouest du Gers, cet aventurier des temps modernes est né sous le signe de l'ombre en 1986 au sommet d'une tour esotérique. Élevé dans une famille de magiciens-discount, il a développé un goût prononcé pour l'excentricité et la magie des mots dès son plus jeune âge. Pierre a commencé sa carrière de rédacteur dans un fanzine local dédié aux films d'horreur des années 80, tout en poursuivant des études de communication à l'Université de Toulouse. Passionné par l'univers du web, il a rapidement pris conscience de l'impact du numérique et des réseaux sociaux sur notre société. C'est alors qu'il a décidé de troquer sa collection de cassettes VHS contre un ordinateur flambant neuf... enfin presque.

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