Rejoignez-nous
Divers

Les grandes entreprises technologiques émettent bien plus de gaz à effet de serre que prévu

Pierre

Date de publication :

le

Les grandes entreprises technologiques émettent bien plus de gaz à effet de serre que prévu

Les chiffres rapportés sont potentiellement 600 pour cent plus élevés que ce qu'affirment les entreprises.

Selon une nouvelle enquête du Guardian, la soif de données des géants de la tech est encore plus néfaste pour l'environnement que ne le laissent entendre ses principaux acteurs. La poussée tous azimuts vers l'intelligence artificielle (et l'énergie de traitement nécessaire qu'elle exige) ne fait qu'exacerber la demande.

Le nouveau rapport a analysé les émissions réelles (ou basées sur la localisation) des centres de données appartenant à Google, Microsoft, Meta et Apple, et a constaté que leurs émissions totales déclarées sont probablement plus de 7 fois (ou 662 %) supérieures aux rapports actuels. Selon le Guardian, cette disparité peut être attribuée à ce que les experts appellent une « comptabilité créative » des émissions via des certificats d'énergie renouvelable (Recs). Les certificats achetés permettent aux entreprises de compenser une partie de leur consommation d'électricité par de l'électricité produite à partir d'énergie renouvelable (ce qui « annule » essentiellement leurs émissions). Mais ces sources d'énergie renouvelables ne sont souvent pas réellement consommées par les installations de l'entreprise qui commettent des actes de ce type, ni même par celles qui se trouvent à proximité.

Plutôt qu'une estimation réelle des émissions dans une zone spécifique, les entreprises utilisent des chiffres d'émission « basés sur le marché » faussés par les recommandations. Les émissions de dioxyde de carbone basées sur la localisation de Meta en 2022, par exemple, sont 19 000 fois supérieures à ses chiffres officiels pour les centres de données. Le rapport affirme également qu'il est « presque impossible » d'évaluer si les entreprises incluent les émissions de tiers dans les estimations de l'impact environnemental des centres de données.

Amazon a été particulièrement exclue du chiffre de 600 %, mais pour une bonne raison : l'entreprise pollue de manière exponentielle plus que toutes les autres entreprises, Apple, le deuxième plus grand émetteur, se déchargeant de moins de la moitié des émissions d'Amazon. Amazon, aidée par Meta, est également à l'origine d'une initiative du secteur visant à conserver les Recs dans le processus de comptabilisation des émissions. Google et Microsoft, en revanche, ont éliminé ou prévoient d'éliminer progressivement les Recs de leurs chiffres de déclaration.

À l’échelle mondiale, l’impact environnemental de l’IA est encore en cours de négociation, d’autant plus que l’IA dépasse les applications classiques basées sur le cloud en termes de consommation d’énergie. Google a récemment révélé que ses émissions totales de gaz à effet de serre ont augmenté de 48 % entre 2019 et 2023, la majeure partie de cette augmentation étant liée aux investissements dans l’IA à partir de 2022. Le PDG de X, Elon Musk, a récemment été critiqué pour l’exploitation de son centre de données xAI basé dans le Tennessee (alimentant le chatbot génératif d’IA Grok), qui aurait fait fonctionner plus d’une douzaine de turbines à gaz sans permis environnemental. Des groupes environnementaux ont dénoncé l’entreprise pour violation des normes de pollution de l’Agence de protection de l’environnement (EPA).

Avant le « boom de l’IA », les centres de données représentaient environ 1 à 1,5 % de la consommation mondiale d’électricité, selon l’Agence internationale de l’énergie, mais ce chiffre devrait doubler d’ici 2026.

Pierre, plus connu sous son pseudonyme "Pierrot le Fou", est un rédacteur emblématique du site Indigo Buzz. Originaire d'une petite ville du sud-ouest du Gers, cet aventurier des temps modernes est né sous le signe de l'ombre en 1986 au sommet d'une tour esotérique. Élevé dans une famille de magiciens-discount, il a développé un goût prononcé pour l'excentricité et la magie des mots dès son plus jeune âge. Pierre a commencé sa carrière de rédacteur dans un fanzine local dédié aux films d'horreur des années 80, tout en poursuivant des études de communication à l'Université de Toulouse. Passionné par l'univers du web, il a rapidement pris conscience de l'impact du numérique et des réseaux sociaux sur notre société. C'est alors qu'il a décidé de troquer sa collection de cassettes VHS contre un ordinateur flambant neuf... enfin presque.