Revue « In the Know » : satire en stop-motion de Mike Judge et Zach Woods
Avec des apparitions d’invités de Mike Tyson, Tegan et Sara, et bien d’autres encore.
Si vous deviez écouter In the Know, la fausse émission de radio au cœur de la nouvelle sitcom de Peacock du même nom, vous auriez du mal à la séparer des incontournables de NPR comme Fresh Air et All Things Considered. Du moins, au début.
Pour commencer, vous seriez attiré par la voix radio classique de l’animatrice Lauren Caspian (exprimée par Zach Woods), des signaux musicaux jazzy et la promesse d’invités de haut niveau comme Mike Tyson, Roxane Gay et Ken Burns. Mais alors vous remarquerez que les choses vont… mal. Pourquoi Lauren continue-t-elle d’évoquer sa vie personnelle très embarrassante dans la conversation ? Pourquoi tous les invités semblent-ils le détester ? Et pourquoi Lauren est-elle une marionnette, alors que les personnes interrogées sont de vrais humains ? Avec ces questions et bien plus encore, In the Know lève un miroir funhouse à la radio publique d’une manière à la fois affectueuse et satirique.
De quoi est-il au courant ?
Créé par Mike Judge (Beavis et Butt-Head, King of the Hill), Brandon Gardner et Woods, In the Know nous emmène dans les coulisses de son programme titulaire. Là, une équipe de marionnettes en stop motion travaille leurs fesses soigneusement fabriquées à la main pour amener In the Know aux 30 000 auditeurs de NPR.
Cette équipe peut essentiellement être divisée en trois camps. Il y a Lauren et le vérificateur de faits Fabian (exprimé par Caitlin Reilly), des aspirants bienfaiteurs dont l’activisme se lit souvent comme plus performatif qu’authentique. Ils s’affrontent constamment entre eux ainsi qu’avec la productrice exécutive Barb (exprimée par J. Smith-Cameron) et l’ingénieur du son Carl (exprimé par Carl Tart), les voix lasses de la raison de la série. Ensuite, il y a le critique culturel étrange Sandy (exprimé par Judge) et le stagiaire fraternel Chase (exprimé par Charlie Bushnell), deux étrangers qui développent une relation improbable. Ensemble, ces six personnes surmontent toutes les crises que la vie de bureau et la radio publique peuvent leur réserver, de la collecte de fonds au choix d’un nouveau représentant en matière de sécurité.
In the Know s’améliore à mesure que cela devient plus étrange.
In the Know est en grande partie un envoi de libéraux amateurs de radio publique, mais la satire peut être aléatoire. Le meilleur ressort des interviews d’In the Know, qui sont intercalées tout au long de chaque épisode. Ces segments voient Lauren discuter avec des célébrités humaines réelles par vidéo, notamment Norah Jones, Jonathan Van Ness et Kaia Gerber. Les conversations improvisées suscitent certains des plus grands rires de la série (regardez Gerber lutter pour garder un visage impassible pendant que Lauren se déchaîne sur le regard masculin) et ses commentaires les plus intéressants, comme l’hypocrisie et le désir égocentrique de Lauren d’être perçue comme la personne et l’alliée parfaite. a tendance à empiéter sur les voix mêmes qu’il veut élever.
La satire la plus faible revient souvent à Fabian, dont les tirades sur le genre, le conformisme et le fait d’être « neurosensible » apparaissent comme la caricature conservatrice d’un gauchiste très en ligne. Au moins, cela devient un peu plus compliqué au cours des six premiers épisodes de la saison 1. Certains personnages, comme Chase, restent malheureusement pour la plupart d’une seule note.
Cependant, In the Know prend vraiment tout son sens car il se permet de s’éloigner de la satire évidente et de s’aventurer en territoire plus étrange. Dans un épisode, une rumeur circule selon laquelle la voix de Lauren rend les gens physiquement malades. Dans une autre, une visite dans un magasin de chaises devient une opportunité de découverte de soi. Bien qu’ils ne s’appuient pas explicitement sur des termes à la mode et dignes d’un discours comme le font habituellement Fabian et Lauren, ces segments ont encore beaucoup à dire sur des choses comme notre équilibre travail-vie personnelle, les chambres d’écho en ligne et les théories du complot, et plus encore.
In the Know est un régal animé.
Plus In the Know devient étrange, plus le studio d’animation ShadowMachine (Pinocchio de Guillermo del Toro) a l’occasion de montrer son travail impressionnant. Chaque aspect des bureaux et du personnel d’In the Know est magnifiquement conçu et habité, de la cabine d’enregistrement jusqu’aux pulls douillets que tout le monde porte. L’expressivité des marionnettes résiste aux invités humains, leur physique garantissant qu’une blague atterrisse ou améliorant les moments d’entretien délicieusement gênants.
In the Know vaut une montre basée uniquement sur le métier, mais dans l’ensemble, le spectacle constitue une expérience stylistique amusante et décalée. Entre le mélange du stop-motion et de la vie réelle et le format improvisé des interviews, vous découvrirez bien d’étranges surprises. Et bien que six épisodes ne nous laissent pas beaucoup de temps avec ces personnages, il y a certainement un potentiel pour une grandeur de sitcom plus bizarre à venir.
In the Know arrive sur Peacock le 25 janvier.