Déclaration de la Palestine à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris
Alors que les athlètes palestiniens arboraient les couleurs traditionnelles, les manifestants décriaient la présence d'Israël.
Les Jeux olympiques de Paris 2024 s'inscrivent dans une longue lignée de jeux internationaux, depuis ses efforts de nettoyage de la Seine et l'intégration de l'IA, jusqu'à la première fois où la compétition a atteint la parité des sexes parmi les athlètes.
Ses dirigeants se targuent également d'une certaine camaraderie internationale dans un contexte de troubles mondiaux, notamment du bombardement continu de la Palestine par les forces armées israéliennes. Des délégations d'athlètes d'Israël et de Palestine seront en compétition à Paris, sous l'étroite surveillance d'activistes du monde entier.
Après un défilé des nations et plusieurs performances, le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a inauguré les Jeux en déclarant : « Célébrons cet esprit olympique de vivre la vie en paix, en tant qu'unique humanité, unie dans toute sa diversité. »
Une chose est sûre : les supporters du monde entier seront ravis de voir défiler les athlètes représentant cette région déchirée par la guerre. La cérémonie d'ouverture a donné un ton tendu à l'accueil réservé à Israël.
Arrivée historique de la délégation palestinienne
La délégation palestinienne, reconnue comme membre du CIO en 1995 et créée en 1996, envoie huit athlètes aux Jeux de Paris 2024. Les athlètes concourront en athlétisme, boxe, natation, judo, taekwondo et tir.
Arrivés à Paris jeudi 25 juillet, les athlètes ont été accueillis par une foule de supporters, dont beaucoup ont appelé les organismes internationaux présents à reconnaître l'Etat palestinien ainsi que ses athlètes. « La France ne reconnaît pas la Palestine comme un pays, donc je suis ici pour hisser le drapeau », a déclaré le nageur palestinien Yazan Al-Bawwab à l'Associated Press. « Nous ne sommes pas traités comme des êtres humains, alors quand nous venons faire du sport, les gens se rendent compte que nous sommes leurs égaux ».
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Le lendemain, le groupe a descendu la Seine en portant les drapeaux rouge, vert et noir, désormais symboliques, ainsi que les keffiehs traditionnels, symbole de la résistance palestinienne. Nombre d'entre eux étaient vêtus de tenues palestiniennes brodées. Le porte-drapeau Waseem Abu Sal, qui sera le premier boxeur palestinien à concourir aux Jeux olympiques, portait une chemise blanche ornée de l'image d'un avion larguant des munitions sur un enfant jouant innocemment au football sous un ciel ensoleillé. La tenue de Valerie Tarazi, nageuse olympique et deuxième porte-drapeau de la Palestine, représentait sa famille gazaouie.
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Des fans et des militants protestent contre la présence d'Israël
Pendant ce temps, les foules dans les espaces publics de Paris ont hué la délégation olympique israélienne alors qu'elle prenait place sous les projecteurs du défilé olympique.
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Les manifestants ont déployé des banderoles et placardé des affiches dans toute la ville, demandant l'exclusion d'Israël des Jeux. Sur une affiche, on pouvait lire l'image d'un podium olympique couvert de sang, de bombes et du drapeau israélien : « Quand il s'agit de tuer pour le sport, il n'y a pas de compétition. »
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De nombreux militants ont appelé au boycott des 33e Jeux olympiques après la participation de l'équipe israélienne. Le CIO a déjà pris des mesures pour mettre en garde contre les agissements de certains pays : les athlètes russes, interdits de participation en équipe nationale aux Jeux de 2024, ont été contrôlés pour leurs prises de position publiques pro-militaires après l'invasion de l'Ukraine par leur pays.