Compte Rendu du Stunfest 2015
Cette année, IndigoBuzz s’est déplacé au Stunfest 2015, le festival des cultures vidéo-ludiques, qui se tenait à Rennes au Liberté.
Du 22 au 24 mai, il vous était possible d’assister à de multiples conférences, jouer à des jeux rétros ou bien encore en tester des nouveaux issus du paysage indépendant.
Durant toute la durée du salon, nous avons été surpris de la foule continue à l’intérieur, et de la file d’attente qui n’en finissait plus de couvrir la place Charles de Gaules. En effet, cette onzième édition fut celle des records. 11 000 visiteurs, 49 partenaires, une centaine de consoles, 8 concerts… Tant d’opportunité de montrer que le Stunfest n’a pas à rougir devant les autres salons.
Rétro gaming, culture du passé
« La science de ton passé est ton passeport pour l’avenir » disait Christine de Suède dans « Maximes et pensées ». Cette citation reflète les décisions des organisateurs en termes de gestion des locaux. Effectivement, on retrouve au rez-de-chaussée, toutes sortes de stands et machines consacré aux anciens jeux. De la modification de console (modding), aux bornes Neo-Geo (qui nous devons vous dire, nous ont donné du fil à retordre sur le premier opus de Metal Slug), tout y est. Nombre d’associations pointues dans leur domaine, étaient présentes : l’Association Fédération Française de Super Mario Kart, l’Association Windjammers France (fan du jeu Windjammers), ou même le collectif Monster Hunter Rennes qui vous faisaient découvrir les jeux de cette saga.
Nous retrouvons aussi, une petite aile – cachée derrière l’escalier – uniquement consacrée aux jeux de rythme, où Hatsune Miku règne. Il fallait vous armer de patience, pour espérer toucher un stick tant ces jeux sont fédérateurs et rares à trouver.
Plus loin, le bar E-Sport de Rennes, le WarpZone, proposait plusieurs collations, et vous permettait de prendre une pause, bien méritée. Enfin, des boutiques étaient présentes, comme la maison d’édition Pix’n love, ou celle du Stunfest.
Pole indépendants, le cœur de la convention
À l’étage, on changeait d’époque, direction 2015. En effet, le niveau entier était consacré aux jeux indépendants. Au programme, course multijoueur d’écureuils dans Hazelrun, récoltes de gem en crabe dans LavaPool, ou même danse soviétique sur Kinect grâce à Hoy.
Beaucoup de ces jeux ont pris vie il y a moins d’un an et demi, et par le biais du Stunfest, permettent d’avoir un aperçu de l’avancement. De plus, les développeurs sont à l’écoute du public, pour les suggestions.
Avec ceux déjà cités précédemment, nous avons pu tester Illios, Betrayal of Gods, Synchrom, Box Out, mais également, une machine innovante, appelée Flippaper, qui scanne un dessin effectué en 3 couleurs (rouge, bleu, vert), et génère un flipper personnalisé. Chaque partie est donc unique, et les anciennes sont affichées sur des tringles à linges tout autour du stand.
Shump, le genre privilégié
Durant le salon, nous avons été frappé de la quantité de jeux shoot’em up (jeux de tir façon Space Invaders) présentés. Qu’ils soient dans le pole indé ou dans la salle de speed’run, ce genre était partout ! Vous aviez même une salle qui y était dédiée. À chaque déplacement, on avait l’impression que les « shump » nous suivaient.
Des compétitions, du speed run et des conférences
Sur la plus grande scène de la convention se tenaient des speed run (pratique visant à finir les jeux le plus rapidement possible) présentés par la team Superplay. Ils ont voulu cette année, baser leur sélection sur 2 axes : la diversité des jeux et l’efficacité des runs. L’idée étant de réunir des titres qui s’adressent au plus grand nombre, et ce, en restant visuels même les néophytes.
Derrière la scène, se trouvait la partie compétitions du salon. Des tournois plus ou moins professionnels s’y déroulaient comme par exemple, la première partie du Capcom Pro Tour 2015 !
Plus loin, dans l’Amphithéâtre de la Maison des Associations, NESBlog partenaire de l’évènement, rassemblait les joueurs autour de conférences de 1h30 à plus de 2h45 pour celles discutant de la définition du jeu expérimental, ou de l’érotisme et la pornographie dans le jeu vidéo. Ces temps d’analyse sur ce média culturel complexe et pluriel sont des occasions privilégiées pour chacun de comprendre l’ensemble de ses enjeux, dans le cadre d’une démarche de sensibilisation, et d’éducation.
Une convention bénévole
Organisé par l’association 3 Hit Combo, le Stunfest est avant tout une convention sociale, et ouverte à tous. Pour soutenir et permettre la réalisation de celle-ci, plus de 10 000€ ont été récoltés par le biais du crowdfunding. De plus, 300 bénévoles ont assurés son déroulement sans encombre. Les profils sont variés, mais l’intention reste la même : apporter une nouvelle vision du jeu vidéo, et promouvoir le partage des cultures.
Cette convention est donc le fruit de la participation de différents acteurs, qui ont tous en commun une volonté désintéressée et louable de faire prendre conscience de la palette d’attraits que constitue la culture vidéo-ludique, au plus grand nombre.