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Critique : Star Wars VII Le Réveil de La Force

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Star Wars, plus qu’une saga est, au fil du temps, devenu une institution, et lors du rachat de Lucasfilm par Disney le monde entier avait les yeux tournés vers ce qui reste certainement comme le rachat le plus important de la décennie. Et alors que chacun se demandait quelles seraient les prochaines décisions de Disney concernant Lucasfilm (et ses affiliés), la firme à la souris annonça dans le même temps (et dans la surprise la plus totale) le développement d’un septième opus de la série Star Wars. S’en est suivi 3 années d’attente fébrile et inquiète, entre annonces, bande-annonces, secrets et révélations.

Star Wars VII : Le Réveil de la Force, annoncé comme le premier opus d’une saga désormais annualisé, est censé représenter la fin d’une ère et le début d’une nouvelle. La fin de l’ère Lucas, le début de l’ère Disney. Cependant il est loin d’être facile de reprendre une saga aussi mythique que celle créée par Lucas et chaque erreur pourrait être fatale à Lucasfilm/Disney.

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Alors que vaut alors ce septième opus ? Arnaque ou pure perle ?

Réalisé par un fan pour des fans

Le premier à se lancer dans la réalisation d’un film pour la nouvelle trilogie s’est trouvé être J.J Abrams. Réalisateur de renom, producteur à succès, Abrams fait partie de cette génération de cinéastes à avoir grandit la tête baigné dans un imaginaire nouveau, dominé par des figures telles que Spielberg, Lucas, Roddenberry et autre cinéastes stars des années 70-80. Abrams avait la lourde de tâche de proposer un Star Wars VII innovant, respectueux des précédentes œuvres, cela sans être un copié-collé des autres épisodes. Le choix d’Abrams est aussi ambitieux qu’inattendu de la part de Disney, car en choisissant J.J et non un réalisateur lambda comme cela se fait régulièrement pour des productions de ce type, Disney prenait le risque de voir le réalisateur tenter d’imposer sa marque dans le film et d’entrer dans un « différent créatif » avec celui-ci. Cependant ce choix n’est pas anodin, puisqu’en tant qu' »héritier » du cinéma de Spielberg et de l’importance d’œuvres telles que Star Wars dans le cinéma d’Abrams, Disney envoie un message très clair à son public : Star Wars VII est réalisé pour les fans, par un fan.

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Abrams et Kathleen Kennedy, veillant sur la bonne production du film

Et il s’avère que ce choix était le bon, et l’exercice est réussi. Accompli avec plus ou moins avec brio selon les appréciations personnelles, cet Episode VII est indéniablement maîtrisé de bout en bout, ne se relâchant que pour la scène finale, décevante comme seul The Amazing Spiderman 2 avait su le faire.

Dans une galaxie lointaine, très lointaine

Le Réveil de la Force débute bien des années après la fin du dernier opus. Depuis la destruction de l’Étoile de la Mort, l’Empire Galactique s’est reconstruit, prenant le nom de Premier Ordre et, considérant que l’Étoile de la Mort et l’Étoile Noire n’étaient pas des projets assez ambitieux, décide de construire la base Starkiller (de la taille d’une planète et possédant une puissance de destruction incomparable). Face au Premier Ordre, s’est construit la Résistance, nouveau nom de la l’Alliance Rebelle, secrètement aidée par la République Galactique et dirigée par le Général Leia Organa.

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Ils se rencontres à peine que les deux jeunes doivent fuir le Premier Ordre

Les deux jeunes héros du film Rey et Finn, se rencontreront d’une manière assez fortuite (que nous ne vous spoilerons pas). Tout ce que nous pourrons vous dire étant que Finn, jeune Stormtrooper, s’enfuit d’un croiseur interstellaire du Premier Ordre dès la fin de sa toute première mission et finit par rencontrer Rey, pilleuse d’épave tout aussi jeune, orpheline et vivant sur Jakku. Les deux jeunes vont évidemment être embarqués dans une grande aventure, ils seront amenés à rencontrer les figures emblématiques de la Résistance… Le scénario classique, en somme.

Une légère impression de déjà-vu

Même s’il présente de nouveaux héros devant faire face à de nouveaux antagonistes, Star Wars VII ne lâche pas ses têtes de gondoles, notamment en la présence de Leia, Han et Chewbacca. Cet opus, sous couvert d’amorcer le lancement une nouvelle trilogie, ne cesse constamment de faire référence aux précédents opus que ce soit au travers de ses personnages, de ses situations ou de sa construction. On ne peut donc s’empêcher de retrouver un peu d’Un Nouvel Espoir dans ce Réveil de la Force. La scène dans un bar, la base de la taille d’une planète, le plan d’attaque pour tenter de la détruire… Un nouvel espoir nous disions…

Cela est un défaut comme une qualité, et tout dépendra de vos propres dispositions pour considérer cela comme une bonne ou une mauvaise chose. On ne peut s’empêcher de dire que ce sont les traits propres à la série qui ont été respectés ici et que dans toutes les transitions du film (quasiment exclusivement des volets) c’est le respect de l’œuvre de base qui est exprimé par Abrams.

Mais une maîtrise indéniable…

Malgré ce conformisme parfois inattendu, Star Wars se réinvente au travers de ce Réveil de la Force, notamment via Finn, Rey et Poe Dameron, qui reprennent le flambeau des héros vieillissants, qui était à l’origine l’Alliance Rebelle. Et à l’écran cela marche assez bien, on a vraiment l’impression que la « nouvelle génération » est au centre du récit tandis que « l’ancienne » agit en tant qu’adjuvants, là où Finn et Rey agissent en tant que protagonistes.

Les antagonistes ne sont pas en reste et Adam Driver incarne un Kylo Ren magnifique, surpassant certainement Dark Vador, figure qu’il idole maladivement. Derrière son aspect surpuissant et confiant en ses capacités, Kylo Ren est un personnage torturé dont les doutes occupent une place non négligable du scénario. Le Général Hux et Captain Phasma ont, eux, un rôle plus anecdotique, le Capitaine Phasma allant même jusqu’à se révéler particulièrement inutile, n’ayant qu’une importance toute relative dans l’histoire et le déroulement de celle-ci. Le Leader Suprême Snoke lui, est présent, et se trouve être une créature Gollum-esque d’une taille démesurée (du moins, la taille de son hologramme l’est). Tout ce beau monde présente un coté obscur toujours aussi intéressant qu’ambitieux, dans la continuité directe de l’entreprise de Palpatine/Dark Sidious et Dark Vador.

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Véritable argument du film, Kylo Ren s’impose comme LE personnage emblématique du film

Techniquement, Star Wars est tout aussi réussi et les différentes ambiances du film sont parfaitement appuyées par un John Williams toujours aussi inspiré. Le film multiplie les plans iconiques et la photographie frise la perfection. Le jeu d’acteur, les effets spéciaux, peu de choses peuvent être reprochées à la technique de ce septième épisode.

Le Passage de la Force

Bon film, et bon Star Wars, Le Réveil de la Force relance avec brio une licence qui n’était de toute façon jamais vraiment décédée. Des visuels soignés, un scénario efficace bien que terriblement classique, la production de Lucasfilm pêche tout de même par un « conformisme » étrange lorsque tout le reste semble être dirigé par une envie de modernisation. Et c’est bien de cela dont Star Wars est à propos, bien sûr le conflit entre le Bien et le Mal, Coté Lumineux contre Coté Obscur occupe une place importante, mais Star Wars VII : Le Réveil de la Force est également lieu d’un passage de flambeau entre deux générations de fans, d’acteurs et de personnages. Et ça c’est beau.

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