ChatGPT interdit en Italie
OpenAI a 20 jours pour se conformer.
Les défenseurs de l’IA anti-générative peuvent faire un petit bisou de chef aujourd’hui.
C’est parce que l’agence italienne de protection des données a annoncé vendredi un blocage de ChatGPT à l’intérieur des frontières du pays. L’Italie a également ouvert une enquête. Appelée « limitation temporaire » dans la traduction anglaise du communiqué de presse, l’interdiction arrive au motif que ChatGPT ne protège pas adéquatement les données des utilisateurs ou ne dispose d’aucun mécanisme pour empêcher les mineurs d’utiliser le service d’IA générative.
En vertu du règlement général européen sur la protection des données (ou RGPD), la société mère de ChatGPT, OpenAI, dispose de 20 jours pour se conformer à la commande, sinon elle pourrait faire face à des amendes pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires mondial ou 20 millions d’euros, selon le montant le plus élevé.
Il y a toute une série d’angles intéressants à cela. D’une part, il est difficile de contester les plaintes de l’Italie. Un bogue récent a exposé les titres de chat des utilisateurs privés, et OpenAI a admis plus tard que la violation était plus importante qu’on ne le pensait à l’origine. Il y a aussi un manque total de contrôle pour les mineurs.
Au-delà de cela, cependant, se pose la question de la « formation » de l’IA elle-même. ChatGPT et d’autres chat-bots d’IA comme lui apprennent essentiellement à agir comme des humains en lisant ce que les humains écrivent sur Internet, sans le consentement desdits humains. Comme TechCrunch expliqué, ChatGPT est capable de réciter des informations sur des individus tout en se trompant régulièrement sur les détails. Il ne semble pas y avoir de moyen pour les personnes en question de corriger ces erreurs.
On ne sait pas combien de temps durera cette « limitation temporaire » ni ce que l’enquête de l’Italie sur la question va révéler. N’oubliez pas que d’autres pays de l’Union européenne ont également le droit de le faire en vertu du RGPD.