Députés français veulent certification identité sur réseaux sociaux, interdiction VPN en vue!
Identification des utilisateurs sur les réseaux sociaux : un projet soulevé par les députés de la majorité présidentielle
Des dizaines de députés de la majorité présidentielle ont manifesté leur volonté de mettre en place une loi qui obligerait tous les utilisateurs français des réseaux sociaux à certifier leur identité. L’objectif serait de l’appliquer au plus tard d’ici à 2027, comme le signale un tweet de Mediavenir du 3 octobre 2023.
Selon les porteurs de cette proposition, cette mesure augmenterait la transparence et la fiabilité des interactions en ligne, en limitant le recours aux faux profils et aux usurpations d’identité. Cela pourrait également servir à responsabiliser davantage les utilisateurs quant à leurs comportements sur le web.
Par ailleurs, ils considèrent que cette politique d’identification ferait écho à d’autres mesures existantes en Europe. On peut évoquer le cas de la Corée du Sud, qui en 2007 a mis en place une loi forçant les utilisateurs à prouver leur identité avant de pouvoir commenter sur des plateformes en ligne.
L’interdiction des VPN : une mesure controversée
Un autre amendement a également été déposé par ces mêmes députés, qui cherchent à interdire les Réseaux Privés Virtuels (Virtual Private Network, ou VPN) sur l’App Store et le Play Store.
Les VPN, services permettant de naviguer de façon anonyme et sécurisée sur internet, sont devenus de plus en plus populaires ces dernières années. Cependant, ils sont aussi critiqués pour leur capacité à masquer l’identité de leurs utilisateurs, permettant ainsi de contourner les réglementations en termes de géolocalisation ou de ciblage publicitaire.
L’objectif de cet amendement serait donc de renforcer les contrôles et la surveillance des activités en ligne, en particulier sur les réseaux sociaux.
Toutefois, la proposition de ces députés est loin de faire l’unanimité. Les défenseurs de la liberté sur internet soulignent en effet que ces mesures pourraient avoir des conséquences négatives en termes de vie privée et de liberté d’expression.
Les prochaines étapes
Ces amendements doivent encore être examinés par l’Assemblée nationale, et il reste à voir s’ils seront adoptés ou non. Quoi qu’il en soit, ils soulèvent des questions importantes sur le caractère privé de l’internet, et sur les droits et les responsabilités des utilisateurs en ligne. Ils mettent également en évidence les défis auxquels les législateurs sont confrontés pour réguler le monde numérique.
https://twitter.com/Mediavenir/status/1709200378200301623