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La société mère de Tinder poursuit Google pour facturation in-app

Nicolas

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La société mère de Tinder poursuit Google pour facturation in-app

Ce n’est pas la première fois que Google fait l’objet d’un procès antitrust.

Le géant des rencontres en ligne Match Group poursuit Google, alléguant que ses applications Android sont obligées d’utiliser le système de paiement intégré du géant de la technologie, permettant ainsi à Google d’extraire des redevances pour de telles transactions. Match Group possède de nombreuses applications et sites Web de rencontres populaires, notamment Hinge, OkCupid, Tinder et PlentyOfFish.

Le problème se résume à l’influence et au contrôle démesurés de Google sur la distribution des applications Android, ainsi qu’à ses exigences pour autoriser les applications sur le Google Play Store. Selon le dossier de la Cour fédérale de Match Group, plus de 90 % des téléchargements d’applications Android sont gérés via le Google Play Store. Ainsi, si les développeurs veulent atteindre suffisamment d’utilisateurs pour que leur application Android soit durable, il n’y a pratiquement aucun moyen de la mettre sur l’App Store de Google.

Cependant, Google n’autorise pas les applications sur le Google Play Store à moins qu’elles ne répondent à certains critères. De manière significative, cela inclut une exigence que les développeurs utilisent Google Play Billing pour toutes les transactions in-app, à partir desquelles Google peut alors prélever une commission pouvant aller jusqu’à 30 %. Les applications ne sont pas non plus autorisées à diriger les utilisateurs vers d’autres modes de paiement.

Google affirme que seuls 3 % environ des développeurs sont soumis à de tels frais et que la grande majorité n’est tenue de payer qu’une commission de 15 % ou moins. La société déclare que cette majorité comprend Match Group, dont les abonnements numériques intégrés à l’application sont soumis à des frais de 15 %.

Même ainsi, la domination écrasante de Google a poussé Match Group à l’accuser d’avoir enfreint les lois antitrust et sur la concurrence déloyale au niveau des États et au niveau fédéral.

« Google a illégalement monopolisé le marché de la distribution d’applications sur les appareils Android avec son Google Play Store… ce qui en fait aujourd’hui le seul choix viable pour une application mobile… le développeur doit atteindre les utilisateurs d’Android », a écrit Match Group dans son dossier. « Maintenant, Google cherche à éliminer le choix des utilisateurs en matière de services de paiement et à augmenter les prix pour les consommateurs en étendant sa domination au marché distinct des processeurs de paiement intégrés à l’application sur Android. »

Match Group demande donc qu’il soit ordonné à Google de le laisser utiliser son propre système de facturation et d’informer les utilisateurs des méthodes de paiement alternatives, ainsi que de permettre à ses applications de rester sur le Google Play Store.

Pour sa part, Google affirme que ses exigences et ses frais ne sont que le coût de faire des affaires. Dans une déclaration à CNETun porte-parole de Google a accusé Match Group d’essayer d’éviter de payer pour la « valeur significative » qu’il tire de l’utilisation des plates-formes proposées par Google.

« Comme toute entreprise, nous facturons nos services, et comme toute plateforme responsable, nous protégeons les utilisateurs contre la fraude et les abus dans les applications », a déclaré le porte-parole.

Lorsqu’il a été contacté pour commenter, Google a dirigé Indigo Buzz vers un article de blog répondant à la question. Dans ce document, Google souligne que ses services ne se limitent pas au traitement des paiements et que ses frais couvrent également les protections de sécurité et le développement de la plate-forme.

« Match Group sait que Google Play fournit des outils et une plate-forme de distribution mondiale qui aide les développeurs à développer leur activité », a écrit Google. « Et Match Group le sait car ils ont utilisé ces outils et notre plate-forme pour créer une entreprise mondiale très prospère. Ils veulent accéder à la plate-forme de distribution mondiale et aux utilisateurs de Google Play, ils veulent tirer parti injustement des investissements substantiels de Google dans la plate-forme, et ils veulent le tout gratuitement. »

Google a également noté qu’il permet aux utilisateurs de choisir comment ils sont facturés en Corée du Sud, mais Match Group n’a pas profité de cette capacité. C’est un point intéressant, mais peu susceptible d’aider Google étant donné qu’il s’agit d’un cas américain relatif à la loi américaine.

Ce n’est cependant pas la première fois que Google fait l’objet d’un procès antitrust, et ce ne sera certainement pas la dernière.

Nicolas est journaliste depuis 2014, mais avant tout passionné des jeux vidéo depuis sa naissance, et des nouvelles technologies depuis son adolescence.

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