Critique de «Conversations With Friends»: la dernière adaptation de Sally Rooney est une histoire captivante de sexe, d’amour et de trahison

Votre nouvelle obsession est presque là.

Bonjour, avez-vous une boîte de mouchoirs près de chez vous ? Avez-vous pris quelques respirations profondes aujourd’hui ? Êtes-vous sûr que vous êtes émotionnellement au-dessus des gens normaux?

Si les réponses à ces questions sont des oui retentissants, alors vous êtes peut-être sur le point de gérer l’intensité brûlante de Conversations With Friends, l’adaptation de BBC Three et Hulu du premier roman du même nom de Sally Rooney. Ce drame de 12 épisodes est sur le point de devenir la seule chose dont vous voudrez parler ce mois-ci.

Mettant en vedette Joe Alwyn de The Favorite dans le rôle de Nick, la star de Girls Jemima Kirke dans le rôle de Melissa, la nouvelle venue Alison Oliver dans le rôle de Frances et Sasha Lane de Loki dans le rôle de Bobbi, Conversations With Friends raconte l’histoire de quatre personnes dont les vies s’entremêlent. Le réalisateur Lenny Abrahamson et l’écrivain Alice Birch, qui ont tous deux travaillé sur l’adaptation de Normal People, sont aux commandes de la série.

Pour ceux qui n’ont pas encore lu le livre, Conversations With Friends suit la vie de quatre personnes qui deviennent amies – et certaines d’entre elles finissent par être amantes. Frances, étudiante à l’université de 21 ans, et sa meilleure amie (et ex-petite amie) Bobbi rencontrent Melissa, une auteure célèbre, lors d’un événement de création parlée. Ici commence une amitié entre Bobbi et Melissa, qui se traduit par l’introduction de Nick, le mari acteur fringant de Melissa, dans le mélange. C’est alors que ce quatuor de nouveaux amis se complique. Frances et Nick commencent à avoir une liaison, et tout est gardé secret jusqu’à ce que Bobbi fasse une découverte troublante. Tout comme Normal People – l’adaptation BBC / Hulu du deuxième livre de Rooney qui a été un grand succès en 2020 – les scènes de sexe torrides et les grandes émotions abondent.

Bien sûr, comme pour tout roman de Rooney, il ne s’agit jamais seulement des relations compliquées entre deux (ou plusieurs) personnages. Comme Rooney l’écrit dans le livre, « tout le monde traverse toujours quelque chose, n’est-ce pas? C’est la vie, en gros. C’est juste de plus en plus de choses à traverser. »

Pour Frances, cela implique de passer par le processus long et difficile d’essayer d’obtenir un diagnostic médical pour une douleur pelvienne sévère, que les médecins rejettent initialement comme de mauvaises douleurs menstruelles et lui disent de prendre la pilule. Après avoir été hospitalisée en raison d’une douleur intense et de saignements si abondants que les médecins pensent à tort qu’il pourrait s’agir d’une fausse couche, Frances s’évanouit sur le campus et son besoin d’un diagnostic et de soins appropriés devient d’autant plus évident pour son entourage.

La douleur pelvienne et les conditions gynécologiques comme l’endométriose sont rarement explorées dans la culture pop que nous consommons, pas plus que les défis d’essayer d’obtenir les soins dont vous avez besoin tout en subissant la misogynie médicale aux mains des professionnels de la santé et le capacitisme des personnes qui vous entourent. La représentation d’un personnage avec endo est rafraîchissante – non seulement parce qu’il est si rare de voir cette condition évoquée sur nos écrans de télévision, mais elle n’est pas non plus servie comme porno d’inspiration, ni la seule histoire en jeu dans le drame. En tant que personne handicapée qui a d’abord eu du mal à accepter mon diagnostic, j’ai trouvé la réticence initiale de Frances à parler et à accepter les résultats de son échographie assez poignante.

A noter également que la bande son est exceptionnelle. Je suis peut-être biaisé parce que la toute première chanson qui joue dans l’épisode un est « I don’t really care for you » du chanteur irlandais CMAT — un artiste dont je suis actuellement complètement obsédé. Parmi les autres bangers de la bande originale, citons Joy Crookes, Roxy Music, James Blake, Tori Amos, pour n’en nommer que quelques-uns.

Je me suis retrouvé complètement attiré par la romance de Nick et Frances et quand je n’étais pas assis collé à l’écran de mon ordinateur portable à regarder leur liaison torride se dérouler, je me suis retrouvé à penser à eux lorsque j’ai tenté de m’arracher à l’écran. Je pense que c’est la mesure d’une très bonne émission de télévision ou d’un film – penser aux personnages et à leur histoire lorsque vous coupez des légumes en silence un soir de semaine. Ces quatre amis sont entrés dans ma peau et je soupçonne qu’ils vont aussi entrer dans la vôtre. Vous aurez un besoin urgent de savoir ce qui se passe, comment ces relations (au pluriel !) se transforment, si les sentiments des gens sont blessés, s’ils vont tous bien à la fin.

Conversations avec des amis est maintenant sur Hulu.