Rejoignez-nous
Loisirs

Revue ‘Modern Love Mumbai’: la lutte pour l’amour dans la ville des rêves échoue parfois

Nicolas

Date de publication :

le

Revue 'Modern Love Mumbai': la lutte pour l'amour dans la ville des rêves échoue parfois

Cela vous laissera envie.

Il y a quelque chose à propos de Mumbai et tomber amoureux à Mumbai, comme le montre la dernière série d’Amazon Prime aux téléspectateurs. Entourée par la mer d’Oman et surnommée la « ville des rêves » de l’Inde, la romance souligne Mumbai. C’est la patrie de Bollywood, connue pour ses sorties constantes de films romantiques ; c’est l’inspiration derrière de nombreux romans sentimentaux.

Il est donc tout à fait normal que la première édition internationale de Modern Love, inspirée de la chronique bien-aimée du New York Times, se déroule à Mumbai.

L’ensemble de six épisodes émouvants de Modern Love Mumbai couvre le dialecte, la religion, l’ethnie, le lieu et la classe, capturant le vaste creuset qu’est la ville. Les personnages parlent des langues indiennes, l’anglais et – dans un épisode saisissant (« Mumbai Dragon ») – le chinois. Comme la première série Modern Love, les épisodes présentent une distribution éclectique de personnages et de contes.

Dans l’émotionnel – bien que cliché – « Baai », Manzu (Pratik Gandhi) apparaît comme un homme gay dans un foyer musulman conservateur, cherchant l’acceptation de sa famille et de sa grand-mère, qu’il aime plus que quiconque. Dans  » My Beautiful Wrinkles « , un homme d’une vingtaine d’années ( Danesh Razvi ) avoue son attirance pour une femme dans la soixantaine ( Sarika ), ce qui l’amène à compter avec les chagrins du passé et à se retrouver une fois de plus. Dans l’une des histoires les plus fortes, « Raat Rani », une cuisinière (Fatima Sana Shaikh) est abandonnée un matin par son mari (Bhupendra Jadawat). Elle est poussée à se battre pour sa survie et à faire face à la perte de l’amour. Dans « Cutting Chai », Latika (Chitrangda Singh) est aux prises avec la monotonie de la vie, son mariage avec Daniel (Arshad Warsi) et ses rêves de romancière.

Une photo de l'actrice Fatima Sana Shaikh dans 'Modern Love'.

Ce qui est partagé dans les histoires de l’anthologie, c’est la lutte pour l’amour, dans une ville et une société qui rendent souvent la victoire difficile. Dans « I Love Thane », une femme (Masaba Gupta) échange des SMS avec des hommes qu’elle rencontre sur des applications de rencontres, les voyant entre travailler comme architecte paysagiste indépendant. C’est peut-être le conte le plus ouvertement moderne parmi les six, entremêlant des bulles de texte et des emojis, la vie en peluche de Mumbai et des épreuves et tribulations professionnelles. Elle rencontre un homme qui n’est pas sur Instagram (le rêve ?), avec qui elle se promène dans un quartier de la ville qu’il aime, et partage des câlins maladroits tout en lui disant au revoir.

De même, « Mumbai Dragon », un épisode incontournable du mix, est un exemple de conflits à la fois externes et intrinsèques. Au sein de la communauté sino-indienne de l’Inde, une mère (Yann Yann Yeo) et son fils (Meiyang Chang) luttent avec leur relation alors que Ming tombe amoureux d’une Indienne que sa mère ne semble pas approuver. C’est aussi un récit poignant sur les identités complexes et la vie des immigrés.

Une photo de Yann Yann Yeo et Meiyang Chang dans

Modern Love Mumbai est une solide tentative de dépeindre cette bataille difficile – et finalement enrichissante – pour l’amour, mêlant humour et mélancolie avec aisance. Entrelacés dans les épisodes, les symboles de base de montrer l’amour à Mumbai, à savoir la musique, le chai et la nourriture, tandis que de beaux clichés d’une ville non filtrée planent en arrière-plan. Ces détails puissants accentuent la « réalité » sous-jacente de chaque conte. La tendresse avec laquelle chaque histoire est racontée est palpable, et peut-être la plus grande raison de regarder l’anthologie.

Mais la série ne parvient souvent pas à satisfaire ses téléspectateurs. Je me suis demandé ce que chaque histoire essaie de fournir au spectateur. Les différentes intrigues semblent parfois inadéquates, ce qui n’est pas aidé par des problèmes de rythme dans quelques-uns des épisodes, ponctués de flashbacks excessifs (notamment dans « Cutting Chai »).

Une image de l’Inde moderne et de ses histoires d’amour modernes est proposée mais pas entièrement livrée. À la fin de presque chaque épisode, il y a un sentiment lancinant de : qu’est-ce que je sais maintenant, que je ne savais pas avant ? Les histoires centrées sur l’amour, très probablement, offrent un aperçu de la taille d’une bouchée dans le monde déroutant de l’expérience, de la perte et de la recherche de l’amour. Ici, cependant, il y a encore du désir.

Le scénario et la conclusion déchirante de « Raat Rani » répondent à ce désir, Lali se tenant comme un symbole d’immense force et d’autonomisation, même face à l’amour perdu. La performance de Shaikh est un crédit à cela; elle pleure, rit et exprime sans vergogne les effets de l’amour, même quand il s’agit de s’aimer.

Dans l’anthologie, l’amour prévaut, que ce soit pour soi, une autre personne ou Mumbai. Et tandis que « Baai » contenait certaines des lignes les plus ringardes, il comportait également un dialogue qui résume le message que Modern Love Mumbai tente de donner à son public : « Empêcher l’amour, c’est aussi répandre la haine. »

Chaque histoire est une lettre à l’émergence de l’amour, et malgré certains clichés, cela peut être une raison suffisante pour que tout romantique lui donne une chance.

Amour moderne Bombay est maintenant en streaming sur Prime Video.

Nicolas est journaliste depuis 2014, mais avant tout passionné des jeux vidéo depuis sa naissance, et des nouvelles technologies depuis son adolescence.

Cliquer pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Copyright © 2014-2023 - Indigo Buzz, site d'actualité collaboratif abordant les sujets comme l'high-tech, le web, les jeux vidéo, lifestyle ou encore le mobile !