Femmes travaillent ‘gratuitement’ dès aujourd’hui à cause des inégalités salariales!
Une lutte continue pour l’égalité salariale
Chaque année, le moment où les femmes se mettent à travailler « gratuitement » est célébré pour attirer l’attention sur le problème persistant de l’inégalité salariale. Cette année, selon le collectif féministe Les Glorieuses, ce moment est arrivé à 11h25 ce lundi. Autrement dit, à partir de cette heure, les femmes en France ont commencé à travailler « gratuitement », en tenant compte de la différence de rémunération entre les hommes et les femmes.
Des sifflets ont été entendus dans les rues, tandis que des activistes de l’égalité des sexes ont partagé des posts et des tweets pour soutenir la cause, utilisant le hashtag #6novembre11h25. Les femmes, particulièrement les femmes travaillant dans des secteurs dominés par les hommes, ont été encouragées à arrêter de travailler à cette heure précise pour souligner le problème.
Les chiffres derrière les inégalités et les manifestations
Selon Les Glorieuses, la date symbolique est calculée sur la base des données de l’Insee (l’Institut national de la statistique et des études économiques), qui établit que l’écart de salaire brut entre les femmes et les hommes en France est de 15,1 %. Autrement dit, pour chaque euro gagné par un homme, une femme gagne en moyenne 85 centimes. Si ce taux se maintient tout au long de l’année, on estime que les femmes commencent à travailler « gratuitement » à partir de début novembre.
Les femmes se battent pour l’égalité des salaires depuis de nombreuses années et malgré des avancées législatives significatives, la réalité sur le terrain demeure décevante. Certaines femmes francophones ont décidé d’observer une « grève des femmes » cette année pour protester contre l’inégalité persistante.
Appel à des réformes systémiques
La journée symbolique du 6 novembre est également l’occasion de souligner la nécessité de réformes systémiques pour résoudre l’écart salarial entre les sexes. Les défenseurs de l’égalité salariale appellent à des mesures législatives plus strictes pour garantir que les femmes ne sont pas moins rémunérées que les hommes pour le même travail.
Pour aller plus loin que les manifestations de rue, Les Glorieuses et d’autres organisations travaillent en coulisse pour déconstruire les biais systémiques qui contribuent à l’inégalité salariale. Ils demandent des audits obligatoires des pratiques de rémunération, des sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas les lois sur l’égalité de rémunération, et une meilleure transparence en matière de salaire.
Alors que la lutte pour l’égalité salariale se poursuit, nul doute que le moment du 6 novembre continuera de servir de puissant rappel du travail qui reste à accomplir. Pour l’instant, les femmes sont loin d’être payées à leur juste valeur.
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