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Critique de « The Gentlemen » : des montagnes russes désordonnées qui sont trop remplies, pas assez tueuses

Pierre

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Critique de "The Gentlemen" : des montagnes russes désordonnées qui sont trop remplies, pas assez tueuses

La nouvelle série Netflix de Guy Ritchie est inégale.

Vous savez quand vous regardez un thriller de Guy Ritchie. Il y a un style et quelques tropes fondamentaux que le scénariste/réalisateur utilise à maintes reprises, souvent avec beaucoup d’effet : le méli-mélo désordonné de personnages plus grands que nature ; la combinaison du crime et de la comédie noire ; la présence renfrognée de Vinnie Jones.

Dans le cas des œuvres les plus connues de Ritchie comme Snatch and Lock, Stock et Two Smoking Barrels, ces éléments se combinent pour créer quelque chose de vraiment mémorable et divertissant. Dans le cas de The Gentlemen – une série Netflix de huit épisodes dérivée du film du même nom de Ritchie – ils ne s’additionnent pas vraiment. Ce sont les mêmes ingrédients, mais un repas différent. Le goût tombe un peu à plat.

De quoi parle The Gentlemen ?

De retour dans son vaste manoir rural pour voir son père mourant, Eddie Halstead (Theo James) apprend un fait déconcertant. Son père travaille en fait avec des criminels et héberge une assez grande ferme souterraine de mauvaises herbes sur ses terres. Lorsqu’Eddie est promu au titre de duc et unique héritier après la mort de son père (à la grande colère de son frère aîné Freddy (Daniel Ings)), il se trouve confronté à un choix difficile : travailler aux côtés de la chef du crime Susie Glass (Kaya Scodelario) ou essayer pour faire une rupture nette.

Pour compliquer les choses, un mystérieux milliardaire (Giancarlo Esposito) fait pression pour acheter le terrain des Halstead, le père emprisonné de Glass, Bobby (Ray Winstone), veut qu’Eddie travaille plus étroitement avec sa fille, et Freddy a une dette importante auprès d’un empire de la drogue dirigé par Liverpudlian. par un prédicateur barbu connu sous le nom de The Gospel (Pearce Quigley).

Imaginez des morts surprises très à la Guy Ritchie et une chaîne d’événements chaotiques qui jettent Eddie de plus en plus loin dans le grand bain.

Les Gentlemen auraient pu être plus courts de deux épisodes.

Cela ressemble à une intrigue amusante, n’est-ce pas ? Le fait est que – pour les deux premiers épisodes au moins – c’est le cas. Eddie, capitaine de l’armée devenu duc, à la tête froide (joué avec une assurance sinistre et raide par la star de The White Lotus, James) est amusant à regarder alors qu’il lutte pour se réconcilier avec le monde criminel, tandis que son frère (un personnage amusant) Ings nerveux et aux yeux écarquillés) excelle à devenir de plus en plus un handicap. Il y a une inévitable fatalité que les choses tournent mal, et une tension qui monte rapidement quand elles se produisent.

Mais aussitôt que l’action commence, tout s’arrête en quelque sorte. Le rythme et l’énergie s’évaporent. Après une ouverture forte, les épisodes trois, quatre et cinq ressemblent à des chapitres individuels qui ajoutent peu à l’histoire principale et donnent à la série l’impression d’être plus une anthologie qu’un récit linéaire. Il y a aussi certains choix de personnages qui n’ont pas vraiment de sens à ce stade – pourquoi Eddie, qui veut clairement séparer sa famille de la criminalité dans laquelle elle a été mêlée, accepterait-il si facilement de voler une voiture pour les Lunettes dans l’épisode ? 3 par exemple ? Une explication est proposée, mais cela ressemble plutôt à un prétexte pour ajouter quelques quêtes secondaires à l’histoire principale.

Heureusement, la série fait reculer les choses plus loin. Mais j’avais toujours le sentiment que la série aurait pu être réduite à six épisodes au lieu de huit. Au moment où le fil conducteur a été repris, l’élan a largement disparu.

Une femme est assise en face d’un homme attablé à l’extérieur, avec un panier de pique-nique entre eux.

Est-ce que The Gentlemen vaut la peine d’être regardé ?

Ne vous méprenez pas, il y a aussi beaucoup à aimer. Les fans de Ritchie seront familiers avec le style amusant et saccadé, et les personnages exagérés sont étoffés par de solides performances à tous les niveaux. Le scénario est souvent amusant, souvent tendu. C’est amusant de voir les classes supérieures du Royaume-Uni entrer en collision avec ses entrailles criminelles.

Mais The Gentlemen a commencé comme un film, et c’est peut-être là qu’il aurait dû rester. Transformer le concept de fermes de mauvaises herbes sous les demeures de campagne en une histoire plus longue semble prometteuse, mais le matériau finit par sembler étiré. Il n’y a pas assez d’histoire pour contenir huit épisodes, et il nous reste une intrigue qui commence à paraître de plus en plus idiote (et pas dans le bon sens) avant de s’essouffler à la fin.

Comme beaucoup de ses personnages suaves et adaptés, The Gentlemen privilégie finalement le style plutôt que le fond.

Comment regarder : The Gentlemen est diffusé sur Netflix à partir du 7 mars.

Pierre, plus connu sous son pseudonyme "Pierrot le Fou", est un rédacteur emblématique du site Indigo Buzz. Originaire d'une petite ville du sud-ouest du Gers, cet aventurier des temps modernes est né sous le signe de l'ombre en 1986 au sommet d'une tour esotérique. Élevé dans une famille de magiciens-discount, il a développé un goût prononcé pour l'excentricité et la magie des mots dès son plus jeune âge. Pierre a commencé sa carrière de rédacteur dans un fanzine local dédié aux films d'horreur des années 80, tout en poursuivant des études de communication à l'Université de Toulouse. Passionné par l'univers du web, il a rapidement pris conscience de l'impact du numérique et des réseaux sociaux sur notre société. C'est alors qu'il a décidé de troquer sa collection de cassettes VHS contre un ordinateur flambant neuf... enfin presque.

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