Test : Killzone Mercenary sur PS Vita
Annoncé quand son support s’appelait encore « NGP » (2011), Killzone Mercenary est sorti le 4 septembre 2013. Ce First Person Shooter marque une page importante dans l’histoire de la console portable « new-gen » de Sony – la PS Vita – suite à un Call of Duty : Black Ops Declassified décevant. En effet, ce spin-off de la série « Killzone » prend le pari de démontrer le potentiel de cette console boudée du grand public.
Un solo vite fait bien fait
Vous êtes Arran Danne, un mercenaire obéissant à n’importe compagnie du moment qu’elle sait satisfaire votre besoin infaillible d’argent. En pleine guerre entre l’ISA et les Helghasts, vous avez à faire régner les objectifs listés dans les contrats reçus. Un scénario simple, mais qui a au moins le mérite d’exister et de se montrer fort en rebondissement. Cependant, il est dommageable que celui-ci n’a clairement pas été pensé pour constituer une phase importante du jeu. En effet, au bout de 4-5 heures vous aurez fini la campagne.
Soucieux, le studio a misé sur la rejouabilité sous forme de « contrats », dont les objectifs sont diversifiés : tuer les ennemis d’une façon particulière, faire exploser des éléments du décor… en ayant un temps limité et des armes imposées. Toutes ces missions peuvent se faire dans trois modes de difficulté. Il est sûr, de là, que la durée de vie est accrue, malheureusement, l’envie du joueur peut ne pas suivre.
Du côté des graphismes, nous sommes très agréablement surpris de la finesse des détails. Certes, certaines textures piquent les yeux quand on s’y rapproche trop, mais globalement, le titre mérite d’être vu. Les effets de lumière et de particules donnent un côté réaliste au jeu. L’action est dynamique sans aucun ralentissement : une prouesse !
Au niveau du gameplay global, Killzone Mercenary essaye de dénoter des lignes classiques des FPS, en prenant en compte les caractéristiques de la PS Vita. Au menu donc, le zoom « sniper » se faisant grâce au pavé tactile arrière, des phases de « piratage » par résolution de puzzle à l’écran tactile, attaques au corps à corps sous forme de cutscene… Des ajouts très « classiques » pour les jeux Vita. Passé cela, le jeu reprend donc les codes des jeux de tirs actuels : vie qui remonte toute seule, minimap, une panoplie de différentes armes et accessoires… À noter que pour chaque action effectuée, vous gagnerez de l’argent.
Multijoueur, le cœur de métier
Nous l’avons compris, Killzone Mercenary fait du multijoueur son principal intérêt. Il ose, cependant, proposer le même « profil joueur » pour les deux expériences : l’argent, le statut et l’arsenal acquis en solo se retrouvent dans le multijoueur (et inversement). Tous les joueurs n’ont donc pas accès à un même « kit ». Cette décision de la part du Studio Cambridge est appréciable, car elle permet de faire bénéficier des atouts d’un mode à l’autre. De plus, le statut du joueur se matérialise sous forme de carte de jeu et d’un grade, qui décrivent son attitude au combat, ses armes préférées et son expérience. Les cartes sont à collectionner, car à chaque meurtre d’un joueur, celui-ci la relâche.
3 types de jeu sont présent : du deathmatch (Mercenaire), du team-deathmatch (Guérilla) et un mode nommé « Zone de Guerre ». C’est un jeu qui propose des missions limitées dans le temps pour deux équipes : tuer le plus de personnes, pirater le plus de dispositifs… Cela s’effectue donc sous forme de « mini-jeux », qui obligent donc à modifier la stratégie, évitant les « campeurs ».
En multijoueur, le jeu brille par sa nervosité et son dynamisme. Les petits détails viennent souligner la qualité du titre. Quand, par exemple, on récupère des renseignements (en passant par derrière un ennemi), on obtient la position de ses compères. Il est clair, qu’il est, pour l’instant le seul jeu de la Vita à proposer un multijoueur vivant et ayant une communauté importante.
À noter, la présence d’un bouton « Party » permet de jouer avec les personnes connectées par le système du même nom de la console.
Quand bon jeu rime avec mémoire pleine
Le studio Cambridge a donc mis les caractéristiques de la PS Vita au profit d’un titre vif et de très bonne facture. Pour bénéficier de ce produit, préférez l’obtenir en version « boîte » : la version dématérialisée demande au minimum une carte de 8 go (3,3 go + décompression). Soucieux de l’équilibrage du mode Multijoueur, les développeurs ont publié de nombreux patchs correctifs, ajoutant au passage des nouvelles maps ou l’intégration de DLC, comme BotZone, permettant de s’entraîner en solo sur les cartes mutli. Cela a un coût : votre carte mémoire a besoin d’environ 600 mo de libre pour supporter les correctifs qui ont, au passage, perdu la moitié de leur poids initial. À noter, qu’un Artbook numérique est disponible sous forme d’une application gratuite à télécharger sur le Sony Entertainment Network, il faudra (encore) libérer 800 mo pour en profiter.
Conclusion
Au final, que penser de Killzone Mercenary ? Avec un environnement immersif, une campagne courte mais rejouable et surtout un multijoueur frais et actif, il a réussi à s’imposer comme « le » FPS de la PS Vita. Simple mais furieusement addictif, il saura vous motiver à sortir du placard la console portable de Sony.
N’hésitez pas à consulter le site mercenary.killzone.com pour connaître les classements.