Test : Crouching Pony Hidden Dragon (PC)
Le Cortex, un studio indépendant français, vient de sortir son nouveau jeu : « Crouching Pony Hidden Dragon » via la plateforme Steam le 14 juillet, et il a eu l’occasion d’être mis en avant par l’annonce des promotions de Steam sur les jeux fait « par des baguettes ». On a eu l’occasion de le tester, et vous allez avoir l’occasion de faire travailler vos petits yeux.
Le jeu est décrit par le studio comme un action/RPG innovant, à la base développé sur Neo-Geo (une console qui a mal fonctionné à son époque mais qui a connu une seconde vie avec le retrogaming et les homebrews pour celle-ci). Il adopte des mécaniques de Run’n Gun, l’ensemble paraissant plutôt appétissant, mais… c’est plus que ça en à l’air.
Dès l’arrivée sur l’écran titre du jeu, c’est la bouillie de pixels qui choque, car bien plus que reprendre un style « old » avec du pixel art, on en a même du mal à lire le nom du studio sous le menu. Cet écran m’a arraché la rétine, je veux bien faire l’impasse une fois, mais quand c’est à chaque fois que je lance le jeu, mon attitude a fini par changer drastiquement.
Mais outre le menu, on arrive à l’introduction, qui nous explique peu de choses, mis à part que les deux protagonistes sont un poney borgne et une femme en bikini dotée d’atout tel que… Hmmm… Vous voyez… ; et une histoire peu marquante : le grand méchant du jeu est un marchand, il faut lui défoncer la bouche sur une musique orientale, et en fin on pourrait croire à une référence à Wolverine. Des détails auxquels on s’attache peu, mais qui finalement les seuls qui marquent.
Et c’est là, après le choix du tutoriel ou non, que le jeu vous lâche sans un soupir dans une vue du dessus avec notre héros dans un décor 2,5D. Des shurikens bleus et rouges servent à attaquer les ennemis de la même couleur, il y a une touche de saut et un spécial qui vide votre écran. Le jeu est d’ailleurs assez radin, que ce soit sur notre vie, celle des ennemis ou les items lâchés à leur mort : pas énormément de moyen de reprendre de la santé, des éléments qui changent notre façon d’envoyer les shurikens (du feu qui brûle vos ennemis à une plus grande vitesse d’attaque ou plus de puissance) et le spécial qu’on récupère peu souvent dans le jeu. Il y a aussi quelques moyens de parfaire notre justu et nos shurikens (ou racheter de la vie), mais tout est beaucoup trop cher, et il vous faudra au moins 2 niveaux pour acheter une upgrade.
C’est sans évoquer d’autres mécaniques de jeu qui vous tomberont sur la figure : des modes arènes aléatoires qui viennent vous grappiller toute votre vie, et vous en redonnent simplement une infime partie en cas de succès, des shurikens mal envoyés qui reviennent à vous en faisant des dégâts, et rien pour nous guider pour savoir ou aller, excepté une petite flèche autour de son personnage, mais qui n’indique la sortie qu’à vol d’oiseau.
Le cumul de tout ça donne quelque chose qui à l’air bien sympa sur les images, mais qui reste assez moyen en y jouant: les mécaniques de jeu ne sont pas terribles (on aurait aimé des ennemis façon pop-corn dès le début, puis trouver un réel intérêt à la boutique par la suite), des sons rétros qui auraient pu malgré tout connaitre une petite remasterisation, un pixel-art prometteur mais gâché, et le fun oublié. C’est dommage, le jeu semblait assez sympa, mais l’expérience est entaché par une histoire oubliable et un gameplay aux « petits-oignons » qui finit plutôt par attacher au fond de la poêle.